Gundam: The Battle Master – PlayStation, 1997
Sorti en 1997 exclusivement au Japon sur **PlayStation**, *Gundam: The Battle Master* représente une tentative audacieuse d’adapter l’univers de la saga Mobile Suit Gundam au format du **jeu de combat en un contre un**, à l’image des grands titres du genre qui dominaient alors la scène vidéoludique comme *Street Fighter*, *Virtua Fighter* ou encore *Tekken*. Ce titre, développé par **Natsume**, se distingue des adaptations précédentes par sa volonté d’offrir une expérience purement axée sur les duels mécaniques, tout en conservant la richesse visuelle et thématique de la franchise.
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### Une formule atypique dans l’univers Gundam
Contrairement à la majorité des jeux Gundam qui se concentrent sur la stratégie ou les combats à grande échelle, *The Battle Master* choisit de se focaliser sur des **duels de Mobile Suits**, dans des arènes fermées, selon une formule très inspirée des jeux de baston en 2D classiques. Le joueur incarne un Mobile Suit et affronte ses adversaires dans des combats en temps réel, composés de plusieurs rounds, avec une jauge de vie, une jauge de chaleur et une gestion des coups spécifiques à chaque modèle.
Ce choix audacieux permet à la série de s’ouvrir à un public plus large, amateur de jeux de combat, tout en testant une mécanique inédite pour la licence. Le gameplay repose sur des commandes simples mais techniques, et sur une gestion fine de l’endurance des machines.
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### Gameplay et mécaniques de combat
Le système de combat est à la fois classique et original. Chaque Mobile Suit dispose de mouvements de base, de coups spéciaux, d’attaques à distance et d’une capacité de surchauffe qui joue un rôle crucial. En effet, chaque action offensive ou défensive consomme de l’énergie thermique. Si cette énergie atteint un seuil critique, le Mobile Suit entre en surchauffe et devient temporairement vulnérable. Cette mécanique introduit une dimension stratégique dans les affrontements, forçant le joueur à alterner entre attaque, repli, et gestion thermique.
Le panel de Mobile Suits jouables est assez riche. On y retrouve des unités emblématiques issues de plusieurs séries de l’univers Gundam, notamment de l’Universal Century, comme le RX-78-2 Gundam, le Zaku II, le Gelgoog, le Dom, ou encore des unités moins connues mais très appréciées des fans, comme le Kampfer ou le Hygogg. Chaque unité possède une animation unique, un style de combat particulier, et un niveau de puissance bien différencié.
Les arènes varient en design mais conservent une lisibilité correcte. On se bat dans des environnements urbains, spatiaux, ou désertiques, mais il ne s’agit pas d’arènes dynamiques : l’interaction avec le décor est limitée, ce qui garde le gameplay centré sur le combat pur.
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### Réalisation technique et esthétique
Sur le plan graphique, *Gundam: The Battle Master* surprend par son **choix artistique hybride**. Les Mobile Suits sont modélisés en **sprites en 2D**, mais ceux-ci sont d’un niveau de détail très élevé. Les proportions des robots sont volontairement exagérées, avec une esthétique **semi-réaliste** proche des figurines ou des modèles plastiques. L’animation est fluide pour l’époque, avec des mouvements mécaniques bien rendus et des effets visuels convaincants, notamment lors des impacts de coups ou de l’utilisation des armes à feu.
La bande-son du jeu est dynamique, composée de musiques de combat aux accents électroniques et orchestraux. Elle remplit correctement son rôle sans rester particulièrement mémorable. Les bruitages sont en revanche soignés, avec des sons métalliques, des moteurs, des tirs de laser et des explosions bien intégrés, renforçant l'immersion dans l’univers mécanique.
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### Accessibilité et durée de vie
Le jeu propose plusieurs modes : un mode histoire, un mode versus, et un mode entraînement. Le **mode histoire** propose une succession de duels entrecoupés de textes expliquant le contexte. Les dialogues sont minimalistes, l’accent étant mis sur l’action. Le **mode versus**, jouable à deux en local, constitue évidemment le cœur du gameplay pour ceux qui veulent affronter un ami.
En revanche, la difficulté peut être inégale, certains ennemis disposant d’avantages notables, en particulier en termes de portée ou de résistance. Le jeu n’a jamais été localisé en dehors du Japon, ce qui a limité son accès au public occidental. Malgré cela, il a su séduire une niche de joueurs curieux de découvrir une autre facette de l’univers Gundam.
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### Héritage et suite
*The Battle Master* connaîtra une **suite directe** en 1998 sur PlayStation, intitulée *Gundam: The Battle Master 2*, qui viendra corriger plusieurs déséquilibres et ajouter de nouveaux Mobile Suits. Ce second volet bénéficiera d’un accueil plus favorable grâce à ses ajustements de gameplay et à une réalisation encore plus maîtrisée.
Le concept de jeu de combat Gundam en versus sera repris plus tard sous d’autres formes, notamment avec des titres comme *Gundam Battle Assault*, plus arcade et plus proche des standards occidentaux du jeu de baston.
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### Conclusion
**Gundam: The Battle Master** est un jeu de combat singulier dans l’histoire de la licence. Il tente une approche audacieuse, loin des champs de bataille géants, pour offrir une vision plus directe et brute des affrontements entre Mobile Suits. Avec ses mécaniques de gestion de la chaleur, ses animations travaillées, et son roster solide, il constitue une curiosité précieuse pour les fans de Gundam comme pour les amateurs de jeux de baston 2D à l’ancienne. Bien que limité dans sa distribution et imparfait dans certains aspects de son équilibre, il marque une expérimentation notable dans l’évolution vidéoludique de la saga.
