Sorti le 6 août 1993, Ranma ½: Kakugeki Mondou est sans doute l’un des épisodes les plus inattendus de toute la ludothèque Ranma ½. Après un premier volet d’action/plateforme (Kakuren Bodesu Match, 1990) puis un vrai jeu de combat (Netsuretsu Kakutouhen, 1992), Atelier Double et Bandai reviennent avec une approche encore une fois totalement différente :
un jeu de quiz interactif, mêlé à des affrontements scénarisés, et intégralement pensé pour les fans de l’anime et du manga.

Un choix audacieux qui fait de ce titre une curiosité unique dans l’histoire de Ranma ½ sur consoles.

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1. Contexte de sortie — Ranma ½ au sommet de sa popularité

En 1993, Ranma ½ est un phénomène :

• le manga se vend par millions,

• l’anime est l’un des plus populaires de son époque,

• des jeux sortent sur presque tous les supports au Japon.

Sur Game Boy, Bandai choisit une direction inhabituelle : s’adresser aux fans hardcore, ceux qui connaissent l’univers par cœur et qui apprécieront un jeu reposant sur la mémoire de l’œuvre originale.

Kakugeki Mondou s’adresse donc clairement à un public japonais et initié.

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2. Un concept surprenant : du quiz mélangé à des duels scénarisés

Le gameplay repose sur un système original :

2.1. Une progression par dialogues et questions

Le joueur avance dans une histoire composée de scènes interactives.
À chaque étape :

• un personnage pose une question,

• plusieurs choix de réponses apparaissent,

• la bonne réponse permet d’avancer,

• une mauvaise réponse déclenche une punition, une perte de points ou un combat handicapé.

Les questions portent sur :

• les personnages,

• les relations entre eux,

• les événements du manga,

• des détails humoristiques ou absurdes,

• parfois même des références métatextuelles.

Autrement dit : un fanservice pur, dans le meilleur sens du terme.

2.2. Les combats

Les duels existent, mais ne sont pas le cœur du jeu :

• les combats sont simplifiés à l’extrême,

• les attaques se déclenchent automatiquement ou via choix de commandes,

• les performances lors du quiz influencent les conditions de combat.

Le concept s’approche davantage d’un visual novel que d’un jeu de baston.

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3. Réalisation technique : simple mais soignée

3.1. Graphismes

Le titre propose :

• des portraits détaillés en noir et blanc,

• des sprites bien dessinés pour les personnages,

• des scènes humoristiques fidèles à l’anime.

Le style graphique repose sur la caricature et l’expressivité des visages, ce qui fonctionne très bien sur Game Boy.

3.2. Musiques

Les thèmes musicaux sont entraînants, souvent inspirés des compositions de la série TV, et plus variés que dans les épisodes précédents.
Le jeu propose une vraie identité sonore, légère et comique.

3.3. Interface

C’est probablement l’un des éléments les plus réussis :

• menus lisibles,

• navigation fluide,

• mise en page agréable des scènes de dialogues.

On sent une production davantage narrative que ludique.

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4. Fidélité à l’univers de Ranma ½

Kakugeki Mondou est peut-être l’un des jeux les plus fidèles à l’esprit comique et absurde du manga :

• humour omniprésent,

• situations ridicules,

• interactions typiques entre les personnages,

• questions loufoques,

• mini-scènes inspirées d’épisodes précis.

Il ne cherche pas à imiter les combats spectaculaires, mais plutôt à capturer la dynamique relationnelle qui fait le charme de Ranma ½.

L’essence de la série est davantage dans l’humour que dans l’action, et ce jeu le comprend parfaitement.

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5. Importance historique — un OVNI dans la série Ranma ½

Kakugeki Mondou est un épisode à part dans la série :

• aucun autre jeu Ranma n’adopte un système basé sur le quiz,

• c’est un produit purement japonais qui vise un public expert,

• il représente la tentative la plus ambitieuse de transformer Ranma ½ en jeu narratif.

À ce titre, il constitue une curiosité précieuse pour les fans et les collectionneurs.

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Verdict final — Test

Points forts

✔ Concept unique dans la série Ranma
✔ Très fidèle à l'univers et à l'humour du manga
✔ Graphismes expressifs pour Game Boy
✔ Bonne quantité de dialogues et de contenu narratif
✔ Idéal pour les fans passionnés

Points faibles

✘ Accessible uniquement si l’on lit le japonais
✘ Gameplay limité pour un joueur cherchant de l’action
✘ Combats simplifiés au minimum
✘ Pas adapté à un public occidental

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Note finale : 13 / 20

Un jeu de niche, mais charmant.
Ranma ½: Kakugeki Mondou n’est pas un jeu d’action ni un titre pour le grand public : c’est un hommage interactif à l’univers de Rumiko Takahashi, plein d’humour, de références et de personnalité.

Les fans purs et durs y trouveront un vrai plaisir.
Les autres passeront probablement à côté.