Sorti un an après SD Gundam GX, soit en 1993, SD Gundam 2 poursuit le développement de la série sur Super Famicom, en s’inscrivant dans la continuité directe du jeu précédent. Il propose une aventure stratégique enrichie, bénéficiant d’une maîtrise technique plus affirmée et d’un système de jeu encore plus abouti. Ce deuxième opus Super Famicom s’inscrit à la fois comme une extension spirituelle de GX et comme une étape charnière dans l’évolution de la saga SD Gundam.
Un véritable perfectionnement visuel et technique
SD Gundam 2 conserve le style graphique SD inauguré par GX, avec des sprites colorés, expressifs et nettement mieux animés que sur Famicom. Toutefois, les graphismes connaissent une nette amélioration dans le détail des environnements, la diversité des terrains et la fluidité générale. Les scènes de combat sont plus dynamiques, avec davantage d’animations par unité et des effets visuels accentuant la puissance des attaques spéciales.
La carte stratégique est plus grande, permettant des affrontements à plus grande échelle. De nouvelles animations de transition apparaissent entre les tours, ajoutant de la clarté à l’action. L’interface utilisateur est également revue pour une navigation plus intuitive entre les unités, les menus et les actions disponibles.
Des systèmes de jeu approfondis
Côté gameplay, SD Gundam 2 reprend les fondations posées par GX mais les pousse beaucoup plus loin. Le système de combat au tour par tour est plus complet, avec une gestion affinée des types d’armes, de la portée, des dégâts élémentaires et de la compatibilité entre unités. L’intelligence artificielle adverse a également été améliorée, rendant les batailles plus tactiques et moins prévisibles.
Le système de chaînes d’unités introduit dans GX est conservé et approfondi. Les unités peuvent non seulement combiner leurs attaques si elles sont adjacentes, mais elles peuvent aussi partager certaines compétences passives, ce qui pousse le joueur à réfléchir davantage à la constitution de ses escouades.
Autre ajout majeur, le système de morale influence désormais les performances des unités. Une unité gagnant plusieurs combats sans subir de dégâts voit ses statistiques augmenter temporairement, tandis qu’une autre encerclée ou ayant perdu plusieurs alliés proches peut voir son efficacité baisser. Cela injecte une dynamique psychologique dans les affrontements, rare pour l’époque.
Un casting de Mobile Suits plus large
SD Gundam 2 élargit considérablement son bestiaire mécanique. On y retrouve une majorité d’unités issues du Universal Century, notamment des séries comme Mobile Suit Gundam, Zeta Gundam, ZZ Gundam, Char’s Counterattack, Gundam F91 et même quelques prototypes de Victory Gundam. Les unités sont toutes fidèlement reproduites en version SD, avec leurs armes emblématiques et parfois des attaques spéciales inédites.
Le jeu introduit aussi des unités ennemies plus originales, créées spécifiquement pour cette aventure, avec des designs inédits. Cela permet de conserver une diversité visuelle et stratégique sur le champ de bataille.
Narration et structure
Le scénario de SD Gundam 2 est plus étoffé que celui de GX. Il se divise en chapitres, chacun se concentrant sur une situation de crise dans un secteur de l’espace ou sur Terre. Le joueur est à la tête d’une coalition de héros SD Gundam devant contrer une force obscure qui tente de déséquilibrer l’univers connu en créant des failles temporelles entre différentes ères Gundam.
Chaque mission possède ses propres objectifs, souvent plus complexes que la simple élimination d’ennemis. Il faut parfois escorter une unité, tenir une position un certain nombre de tours ou empêcher une machine ennemie d’atteindre une zone stratégique. Le jeu propose aussi quelques embranchements scénaristiques légers en fonction de certaines décisions tactiques ou des unités utilisées.
Réception et impact
SD Gundam 2 a été globalement bien accueilli à sa sortie, notamment par les amateurs de stratégie et les fans de la licence. Il a été salué pour son évolution logique et maîtrisée, sa richesse de contenu et son équilibre entre accessibilité et profondeur tactique. Les critiques soulignèrent toutefois une difficulté en dents de scie, certaines missions étant jugées trop faciles et d’autres soudainement exigeantes.
Le jeu a connu un bon succès commercial au Japon, aidé par la popularité toujours intacte de la franchise Gundam. Il n’est toutefois jamais sorti officiellement hors du Japon, ce qui a limité son rayonnement international.
Un titre pivot dans la saga SD Gundam
SD Gundam 2 constitue l’un des piliers de la saga SD Gundam sur consoles Nintendo. Il confirme la pertinence de l’adaptation tactique de la licence et démontre la capacité de ses développeurs à conjuguer fan service, exigence stratégique et narration modulaire. Il inspirera directement les jeux suivants de la série, tant sur Super Famicom que sur d’autres plateformes.
Aujourd’hui encore, il est considéré par les fans comme l’un des épisodes les plus équilibrés de l’ère 16-bit. Son héritage se retrouve dans plusieurs spin-offs et il est souvent mentionné comme un exemple d’adaptation intelligente d’une licence complexe dans un cadre ludique et accessible.