– Une aventure non-linéaire audacieuse : les Tortues Ninja à la sauce Metroidvania
📆 Sortie : 1993
🎮 Console : Game Boy
🧠 Développeur : Konami
📦 Éditeur : Konami / Ultra Games
🔄 Une rupture de style : Konami ose le changement
Après deux jeux orientés beat'em up classiques, Radical Rescue bouscule complètement les attentes des fans en modifiant radicalement le gameplay de la série sur Game Boy. Cette fois-ci, les développeurs abandonnent le modèle linéaire des deux premiers volets pour proposer un jeu d’action-exploration non-linéaire, dans la veine de Metroid ou Castlevania II.
C’est une prise de risque étonnante, mais qui offre à la série une vraie profondeur stratégique, et un vent de fraîcheur bienvenu dans une saga qui aurait pu s’enliser dans la répétition.
🎮 Un seul héros… au début
L’histoire démarre avec Michelangelo, seul membre encore libre du groupe, qui doit secourir les trois autres tortues capturées par le Foot Clan. Chaque sauvetage permet ensuite de jouer avec une nouvelle tortue, apportant ses propres compétences et élargissant l’exploration possible du monde.
C’est là que se trouve la grande force du jeu : chaque personnage débloqué permet d’accéder à de nouvelles zones, à la manière des jeux Metroidvania modernes. Par exemple :
Donatello peut grimper aux murs,
Raphael se faufile dans des passages étroits grâce à sa roulade,
Leonardo peut percer le sol avec son attaque en vrille.
🗺️ Un monde vaste et interconnecté
Le jeu propose un unique grand niveau labyrinthique, composé de multiples sections reliées entre elles : égouts, usines, prisons, galeries techniques, etc. Chaque recoin regorge de clés, de boss, de pièges, et de passages secrets à débloquer.
Le joueur doit régulièrement revenir sur ses pas avec de nouvelles capacités pour débloquer des zones auparavant inaccessibles. C’est un système encore rare sur Game Boy en 1993, et il témoigne d’une volonté d’innover sérieusement pour une licence déjà bien installée.
💥 Des combats plus techniques
Les ennemis sont plus coriaces que dans les deux premiers volets, et les boss sont particulièrement impressionnants pour un jeu Game Boy : ils nécessitent souvent une approche précise, un bon timing, et une gestion tactique des attaques spéciales.
La courbe de difficulté est bien dosée : elle commence doucement avec Michelangelo, puis s’accélère progressivement à mesure que le joueur explore le labyrinthe et affronte des ennemis de plus en plus puissants.
🎵 Technique et bande-son : le savoir-faire Konami
Graphiquement, le jeu pousse encore plus loin les capacités de la Game Boy :
Les animations sont fluides,
Les sprites sont expressifs,
Les environnements sont bien différenciés,
Et surtout : la bande-son signée Konami est une véritable pépite 8-bits. Elle mêle thèmes entraînants, sombres, voire légèrement inquiétants, en phase avec l’exploration plus méthodique du jeu.
🧠 En résumé
Élément Détail
Genre Action / Exploration (Metroidvania)
Personnages jouables Michelangelo (début), puis Raphael, Donatello, Leonardo
Système de progression Capacités uniques par tortue, déblocage de zones
Boss Plus techniques et variés
Difficulté Équilibrée, mais exigeante sur la fin
Durée de vie Élevée pour un jeu Game Boy
Originalité Structure non-linéaire rare en 1993 sur portable
🏁 Verdict
Teenage Mutant Ninja Turtles III: Radical Rescue est une réussite inattendue et audacieuse, qui a su réinventer la formule TMNT sur Game Boy. En s’inspirant des codes du Metroidvania avant même que ce terme n’existe, Konami offrait aux joueurs un défi plus complexe, plus riche, et plus immersif.
Ce titre reste encore aujourd’hui l’un des jeux d’action les plus innovants de la Game Boy, et un indispensable pour tout fan des Tortues Ninja ou des jeux rétro à structure libre.