Slayers sur PC-98 est le tout premier jeu vidéo basé sur la franchise, sorti au Japon sur le 25 mars 1994**, développé par **AIC Spirits** et édité par **Kadokawa Shoten**. Ce titre précède même l’adaptation animée de la série (diffusée à partir de 1995), et constitue une des premières incarnations vidéoludiques de l’univers de Lina Inverse. C’est un jeu d’aventure textuel et illustré avec des mécaniques de RPG, qui s’adresse à un public habitué aux visual novels et aux jeux narratifs de la scène PC japonaise des années 90.
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**Contexte de sortie et particularité de la plateforme**
Le **PC-9801** (ou PC-98) était une gamme d’ordinateurs personnels très populaire au Japon, utilisée pour une grande partie des visual novels et RPG d’époque, grâce à sa capacité à afficher des graphismes en haute résolution pour l’époque (640x400), à la richesse de sa palette de couleurs, et à son support du format disquette ou CD-ROM selon les versions.
Le jeu *Slayers* sorti sur cette plateforme constitue un **visual RPG**, un genre hybride mêlant narration textuelle, scènes illustrées et phases de combat. Il s’inspire librement des romans de Hajime Kanzaka et des premières apparitions de Lina Inverse, bien avant que la série ne devienne un phénomène mondial via la télévision.
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**Scénario et ambiance**
Le scénario de ce *Slayers* PC-98 est original, bien qu’il respecte la trame générale des premiers romans. On y suit **Lina Inverse**, jeune sorcière en quête d’aventure, d’or, de nourriture gratuite, et de situations explosives à résoudre à sa façon. L’intrigue commence lorsqu’elle accepte une mission apparemment banale qui l’entraîne rapidement dans une série de péripéties mêlant artefacts anciens, rivalités entre sorciers, et menaces démoniaques.
Le ton est fidèle à l’œuvre de base : **humour**, **répliques cinglantes**, **absurde maîtrisé**, mais aussi **exploration d’un monde de fantasy dense**. Les dialogues sont particulièrement soignés, avec de nombreuses interactions ponctuées par les pensées internes sarcastiques de Lina, et des descriptions détaillées des lieux, objets et ennemis rencontrés.
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**Système de jeu**
Le gameplay repose sur une **interface à menus textuels** : le joueur interagit avec l’environnement en choisissant parmi différentes options telles que « parler », « examiner », « se déplacer », « utiliser la magie », etc. Entre chaque phase narrative, le joueur doit résoudre des énigmes ou progresser dans l’histoire par des choix de dialogue et de direction.
**Combats**
Les affrontements sont semi-automatisés, avec des options de sort, attaque physique ou objet, dans un système au tour par tour très simplifié. Les visuels illustrent les ennemis en pleine fenêtre, avec Lina représentée dans la zone de combat.
**Exploration**
Le jeu propose une navigation par écrans fixes, chaque lieu étant illustré et servant de décor statique dans lequel on interagit par le menu. Cela renforce l’immersion, mais rend l’exploration plus rigide qu’un RPG traditionnel.
**Magie et progression**
Lina dispose dès le début d’un éventail limité de sorts, qui s’élargissent au fil de l’histoire. Les sorts classiques comme *Fireball*, *Freeze Arrow* ou *Levitation* sont présents. La progression se fait essentiellement en avançant dans l’intrigue, et non par l’expérience ou le grind : c’est un RPG narratif, non un dungeon crawler.
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**Direction artistique et présentation**
Graphiquement, le jeu exploite bien les capacités du PC-98, avec des **illustrations en haute résolution**, des personnages expressifs en gros plan, et une interface très lisible. Les décors sont détaillés, bien que fixes, et les expressions de Lina Inverse sont souvent exagérées pour accentuer le ton comique.
La bande-son est composée en MIDI FM, typique des jeux PC japonais de cette période. Elle alterne entre des thèmes de fantasy classiques et des mélodies plus loufoques pour accompagner les dialogues humoristiques. L’absence de doublage est compensée par une écriture très soignée.
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**Réception et intérêt historique**
Ce *Slayers* sur PC-98 est **le tout premier jeu vidéo officiel de la franchise**, ce qui lui confère une valeur historique importante. Il est souvent considéré comme une sorte de prototype dans l’exploitation vidéoludique de la série. Peu connu en Occident, il est aujourd’hui recherché par les collectionneurs et les amateurs de visual RPG japonais.
Il a posé les bases de ce qui allait devenir un univers vidéoludique plus large autour de *Slayers*, avec d'autres titres sur Super Famicom, PlayStation et Sega Saturn. Son principal défaut est son accessibilité très limitée pour les non-japonophones, puisque le texte est intégralement en japonais, avec un niveau de lecture assez soutenu.
En tant qu’œuvre de niche, ce jeu est plus recommandé aux passionnés de la franchise ou aux joueurs curieux de l’histoire des adaptations de light novels en jeu vidéo. Il offre une **expérience unique, narrative**, avec un humour fidèle et une esthétique soignée, mais son gameplay demeure limité par son format.
